Skip to content

DE LA QUALITE DANS NOS ASSIETTES ET MOINS DE GES DANS L'AIR

 De la qualité dans nos assiettes et moins de GES dans l'air !

 

Qu'est-ce qu'une alimentation saine ? Pourquoi celle-ci constitue une alternative concrète aux excès de consommation qui alimentent la destruction des équilibres écologiques et économiques de notre planète ?

Une alimentation saine repose sur des produits de qualité : sans pesticides ou le moins possible, ni OGM.

Il s'agit aussi d'équilibrer les aliments entre végétaux et animaux, sachant que cette dernière catégorie est source de pollution de façon importante essentiellement en élevage intensif. Wikipédia cite à ce propos « l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dans un rapport publié en 2013, estime que l'élevage est responsable d'environ 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. »

Les enjeux de santé publique, de sauvegarde de l’environnement et de justice sociale supposent que des produits de qualité soient accessibles pour tous.

D’après l’ANSES, en 2014-2015, environ 8 millions de personnes vivaient en situation d'insécurité alimentaire en France. Estimation  à 12 millions par les associations caritatives en 2022

Or notre surconsommation doit absolument être freinée en cessant de gaspiller et surtout de surproduire des aliments de façon industrielle et la plus part du temps sous emballage plastique !

De plus, les mesures contre le gaspillage alimentaire comportent une dérive : les grandes surfaces doivent remettre aux associations caritatives leurs invendus à date courte mais bénéficient d'une exonération d'impôt sur ces marchandises ; ce qui induit une politique d'achats en surabondance !

Nos achats individuels peuvent contribuer à changer une partie du problème en privilégiant ceux-ci auprès des épiceries associatives, des AMAP, des marchés solidaires ou pas, des structures d'achats groupés, de toutes formes de vente liées à l'économie sociale et solidaire.

Mais notre alimentation dépend grandement de notre agriculture même si le mode de consommation le plus courant, les achats en grande ou petite surface, tend à faire oublier cette réalité de base.

L'agriculture est tributaire des surfaces réellement disponibles. C'est ce que recouvre la notion d'autonomie alimentaire. Chaque territoire devrait être capable de cette autonomie ! Un outil existe : Il s'agit de CRATER que l'association Les greniers de l'abondance a développé pour mesurer ce qu'ils ont nommé « la résilience alimentaire de chaque territoire » : https://crater.resiliencealimentaire.org/accueil

Or on constate des cessations nombreuses d'activité d'agriculteur.ice.s partant à la retraite et vendant leurs terres pour se constituer un capital retraite. L'association Terres de Liens note qu'aujourd'hui 200 fermes disparaissent encore en France chaque semaine.

Un autre aspect de l'agriculture est menacé : l'accès à l'eau à travers le développement de bassines géantes !

Extrait de la publication d'Attac France à propos de la lutte contre l'installation d'une méga-bassine à Ste Soline  dans les Deux-Sèvres: « Alors que l’eau devient une ressource rare, les agro-industriels décident de s’accaparer l’eau avec le soutien de l’État qui y voit une cynique solution d’adaptation au changement climatique, plutôt que de miser sur le partage et une agriculture paysanne plus adaptée. C’est ainsi près de 1000 méga-bassines qui risquent d’être construites à l’horizon 2025 si l’agro-industrie poursuit ses projets et que les pouvoirs publics continuent de les soutenir et même de les financer à hauteur de 80%. Les retenues collinaires en montagne sont aussi des "bassines", conçues sur le même mode, mais dont le but est d'enneiger les pistes de ski de moyenne altitude.

Paysan.ne.s, riverain.es, naturalistes et scientifiques n’ont pourtant eu de cesse de démontrer l’impact délétère de ces bassines et du pompage accru dans les nappes - y compris en hiver - sur des réseaux hydrologiques extrêmement fragilisés et sur les milieux naturels qui en dépendent. » :https://france.attac.org/actus-et-medias/le-flux/article/mobilisation-nationale-les-29-30-octobre-pour-stopper-la-plus-grande-mega

L'exemple de la restauration collective :

 Alors, comment proposer une alimentation saine? Tout simplement en redonnant du bon sens à l'économie de proximité grâce à des produits de qualité, cuisinés de la manière la plus simple et la plus directe :

en valorisant les produits bio et locaux, en s'adressant aux producteurs locaux les agriculteur.ice.s qui produisent selon des besoins établis à l'avance sur un cahier de commandes et sont ainsi mieux rémunéré.e.s.

  • en cuisinant sur place des produits frais et exclusivement de saison.

Plusieurs exemples existent dont : 

En Bretagne, 17 retours d'expérience : https://www.bruded.fr/document-technique/17-retours-dexperiences-pour-developper-une-restauration-collective-bio-et-locale/         

  • En pays de Savoie, l'entreprise LEZTROY qui sert 24000 repas par jour depuis 2008

Le plan de relance du gouvernement comportait une mesure visant à développer une alimentation saine, durable et locale dans les cantines scolaires. Avec une enveloppe d’un montant de 50 millions d’euros, cette mesure visait à soutenir certaines cantines des écoles primaires souhaitant s’engager dans une démarche durable et développer l’approvisionnement en produits locaux, de qualité et durable notamment ceux issus de l’agriculture biologique.

Toutefois accessible jusqu'en juin 2022, les collectivités bénéficiaires étaient en métropole, les communes attributaires de la dotation de solidarité rurale (DSR) en 2020 ou 2021 et leurs établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), et toutes les communes et leurs EPCI dans les départements et régions d’outre-mer.

Résultats ?

De plus, depuis le 1er janvier 2022, tous les repas servis dans les cantines scolaires de France devraient être composés d’au moins 50 % de produits alimentaires durables et de qualité dont 20 % de bio. Or ce n'est pas le cas partout loin s'en faut !

 Voir l’avis  d’Agir pour l'environnement, qui a développé une campagne sur le thème des cantines bio : https://www.agirpourlenvironnement.org/campagne/du-bio-et-local-dans-les-cantines-c-est-possible/

Et la Sécurité sociale de l'alimentation ?

Face aux enjeux de santé publique déjà décrits, un certain nombre d’acteurs et de collectifs, dont le Collectif pour une Sécurité sociale de l’alimentation, la Confédération paysanne et Ingénieurs sans frontières, proposent de créer une sécurité sociale de l’alimentation.

Le principe est d’octroyer une somme d’argent à chacun pour des dépenses alimentaires auprès de producteurs, d’épiceries et de restaurants conventionnés. Le conventionnement permet de privilégier les producteurs de produits sains, par exemple les petits producteurs locaux labellisés bio, face à l’agro-industrie.

Concrètement, 150€ de budget alimentaire serait distribué chaque mois à l’ensemble des individus (ou à leurs parents pour les mineur.es). Cet argent serait disponible sur la carte de sécurité sociale, chaque professionnel.le conventionné.e ayant reçu une machine pour encaisser les achats réalisés.

Les 150 € ne couvrent pas l'intégralité des dépenses alimentaires de l’ensemble des habitant.e.s, mais représentent un budget supérieur au budget moyen des personnes en situation de précarité.

Il faut un budget global de 118 milliards d’euros pour verser 150 € par mois et par personne aux 65,5 millions de français. Pour financer ce dispositif, l’idée d’une cotisation vise l’objectif d’avoir des caisses de sécurité sociale gérées de manière démocratique, là où un financement par l’impôt risquerait d’induire une gestion centralisatrice par l’État.

Le conventionnement reposerait donc, comme pour la Sécu, sur des caisses primaires gérées démocratiquement au niveau local, et articulées avec une instance nationale composée de membres représentant.e.s de ces caisses.

https://www.isf-france.org/sites/default/files/2020.05.10_pour_une_securite_sociale_de_lalimentation.pdf

https://securite-sociale-alimentation.org/la-ssa/a-propos-de-la-securite-sociale-de-lalimentation/

 Le débat que nous portons avec certains Comités locaux :

 Est-il raisonnable d'envisager de "secourir" tous les Français alors seulement que 8 à 12 millions d'entre eux sont en grande difficulté ? Pour autant, l'idée d'universalité (assortie d'une cotisation progressive avec le revenu) est défendue par le Collectif Sécurité Sociale Alimentaire, qui indique "Personne ne se sent « assisté » aujourd’hui lorsqu’il utilise sa carte vitale chez le médecin parce que tout le monde y a droit : il doit en être de même pour l’alimentation".

  1.  Par ailleurs il faudrait coupler ce dispositif avec un soutien à l'agriculture paysanne elle aussi en grande difficulté. Mais un conventionnement risque d'introduire un biais de manipulation bureaucratique qui décourage souvent ceux qui ne sont pas à même de se servir des outils numériques. Faut-il inventer une sorte de CMU alimentaire attribuée sous conditions de ressources et permettant le remboursement rapide auprès des producteurs regroupés dans des collectifs labellisés?
  2. Enfin, il ne s'agit pas seulement d'aider les plus démuni.e.s mais aussi d'avoir le plus possible de "participant.e.s" pour changer en profondeur les schémas de production et de consommation.

 

Et vous qu'en pensez-vous ? Venez nous rejoindre au sein de l'Espace Alternatives Concrètes ! Contact : alternatives@attac.org

Ajoutez des informations à cet article.

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
  • Les adresses de pages web et de messagerie électronique sont transformées en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Plus d'informations sur les options de formatage

By submitting this form, you accept the Mollom privacy policy.

Spirale est un site d'Attac France

Créé avec l'aide de Drupal, un système de gestion de contenu "opensource"
sfy39587p00