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TRANSPORTS ET MOBILITE SOUS LES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

Les questions de mobilité font partie des préoccupations majeures du moment, à un tel point qu'elles ont été dans beaucoup d'élections récentes le facteur discriminant. Malheureux les maires qui ont sous-estimé leur importance. En effet, elles touchent
- l'environnement par les questions de climat/énergie ,la pollution CO2, la saturation des réseaux, l'occupation de l'espace public et le recyclage des véhicules.
- l'accès à l'emploi puis les trajets pour s'y rendre une fois celui-ci trouvé, donc l'équité sociale.
- l'organisation des infrastructures, et donc l'aménagement du territoire et la vie économique, pour ce qui concerne la circulation des personnes des biens et ce qui les composent.
L'ensemble des nuisances et gaspillages doit absolument faire l'objet d'une action commune, tant au niveau des pouvoirs publics que des pratiques individuelles et c'est là un champ grand ouvert à l'action citoyenne.
La FNAUT
La Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports est à la fois
- une association de consommateurs, agréée par l'Etat
- une association de défense de l'environnement local (cadre de vie) et global (effet de serre)
- un laboratoire d'idées sur les transports.
Elle rassemble 150 associations membres très variées (piétons, cyclistes, handicapés, usagers des transports urbains, routiers et ferroviaires, autopartageurs, riverains de grandes infrastructures de transport), soit au total environ 65 000 personnes. Elle s'intéresse à tous les modes de transport (personnes et fret) et à tous leurs aspects: économiques, écologiques et sociaux.
Elle a un double objectif : maîtriser la mobilité et provoquer des reports de trafic vers les modes doux, les transports collectifs, le rail et la voie d'eau pour le fret.
Et deux méthodes : réorienter le choix des infrastructures nouvelles, faire payer à chaque mode ses coûts externes.
Les déplacements des personnes dans la vie quotidienne.
La voiture est un outil remarquable (porte à porte) mais encombrant, dangereux et polluant. Son usage a été encouragé par les investissements routiers et le bas prix des carburants. Il faut aujourd'hui ramener son usage aux déplacements non répétitifs.
La panoplie alternative à la voiture est très complète, qu'il s'agisse des véhicules ou des méthodes d'exploitation : vélo (qui peut devenir un transport de masse), transport collectif (du taxi au train de banlieue), intermodalité, autopartage, covoiturage... Il n'y a plus rien à inventer.
Attention à la manie très française des « innovations » (tramway sur pneus, voiture électrique) et aux fausses bonnes idées telles que la gratuité des transports, qui a des effets parfois spectaculaires à court terme mais induit des déplacements inutiles, encourage l'étalement urbain et prive de ressources le système de transports au moment où les recettes fiscales des collectivités diminuent et où les dépenses sociales explosent. Des tarifications adaptées doivent être offertes aux ménages à faibles revenus, mais ce qui intéresse en priorité les usagers, c'est la fréquence, la fiabilité, le confort et un meilleur maillage du territoire. Et ce sont d'abord ces qualités du transport public qui attirent l'automobiliste.
Ce dont on a besoin aujourd'hui, c'est d'innovation politique pour dégager des ressources nouvelles pour les transports publics : arrêt des gaspillages routiers, extension du versement-transport des entreprises (entreprises de moins de 10 salariés ou implantées hors périmètre de transport urbain), décentralisation de la gestion du stationnement, expérimentation du péage urbain (dont il faut dénoncer la mauvaise image de marque sociale, car il permet à la fois de limiter le trafic automobile et ses nuisances et de développer le transport public).
L'étalement urbain diffus est une source primordiale de trafic automobile. Il faut densifier. C'est possible sans entasser la population dans des tours et des barres, en construisant sur les friches industrielles ou militaires, près des gares, le long des axes lourds de transport collectif. La maison de ville est un bon compromis entre la villa et l'habitat collectif.
Enfin il faut élargir les compétences des autorités organisatrices de transport au vélo, à l'autopartage, au stationnement, aux grandes voiries, à l'urbanisme, et élargir leur influence aux aires urbaines, en étendant les périmètres de transport urbain aux zones périurbaines.
Sources:
Résumé de l'atelier sur les transports présenté lors de l'Université citoyenne d'Attac 2010 par Dominique Platon, président fondateur de Mobilib, et Jean Sivardière, président de la FNAUT qui rassemble une vision globale et complète de tout ce qui se fait ou va se faire dans le domaine des transports.
Pour en savoir plus:
*** Le site www.fnaut.asso.fr pour plus d'informations sur les activités de la FNAUT et l'ensemble des problématiques, évoquées avec clarté, ou pour s'abonner à la lettre d'information.
*** Les articles sur deux initiatives présentées lors de cet atelier:
L'autopartage avec Mobilib à Toulouse
TMS (Transport Mobilité Solidarité): association du Bouches du Rhône qui agit au quotidien pour permettre à ceux qui en étaient exclus d'avoir accès, par une mobilité retrouvée, à une vie plus normale (en cours de rédaction).
- INITIATIVES:
Spirale est un site d'Attac France
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